Chronique Créole 004: Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou

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Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou

Adaptation du texte :
La Seconde 3 du Lycée Acajou 2

Bel bonjou manmay, es zot konnet, man Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou ? Zot dwé ja tann palé di madanm-tala ? Mé fok man di zot plis anlè’y ! Bonjour chers amis! Connaissez-vous Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou? Vous ne la connaissez pas? Vous avez sûrement déjà entendu parler de cette dame. Mais je dois vous en dire plus sur elle.
I wè jou nan lanné 1908 atè Lé Zilé (Twa-Zilé), Matinik. I fè létid eskilti lot-bò éti i genyen méday pou kalité travay-li. Elle est née en 1908 aux Trois-Ilets, en Martinique. Elle a étudié la sculpture en France où elle a remporté une médaille pour la qualité de son travail.
Nan lanné 1948, i déviré Matinik épi i fè yan bel estati Viktò Chelchè, pétet zot za wè nan pliziè komin. Pou estati-tala i trapé Palm Akadémik. En 1948, elle est revenue en Martinique et elle a fait une très belle statue de Victor Schœlcher, peut-être l’avez-vous déjà vue dans plusieurs communes. Pour cette statue, elle a reçu les palmes académiques.
Aprè sa man Julien-Lung Fou, kontinié bat adan pou voyé douvan matjoukann péyi’y. An 1965 i wouvè an jounal « Dialogues » adan kiles té ni awtik, nouvel asou kilti ek tradision Matinik. Après cela, Madame Julien-Lung-Fou a continué à être active pour promouvoir la culture de son pays. En 1965, elle a créé un journal “Dialogues” dans lequel il y avait des articles, des nouvelles sur la culture et les traditions de la Martinique.
I pa té mapipi selman adan travay artistik, adan litérati tou. I té ka fè zafè’y. I matjé tibren powenm kontel « Gigi ». Elle n’était pas experte seulement dans le domaine artistique, mais aussi dans celui de la littérature. Elle était indépendante. Elle écrit de nombreux poèmes comme “Gigi”.
Tout fos dé lanmen’y sé té lanmou i té ni ba péyi’y ek ba kilti’y. Pasion’y sé té montré mannié moun péyi’y té ka fè viv. Mi gran madanm, Mézanmi ! I pati, kité nou alé nan lanné 1980. Toute sa force venait de l’amour qu’elle portait à son pays et sa culture. Sa passion c’était de montrer comment vivaient les Martiniquais. Quelle femme extraordinaire! Franchement! Elle nous a quittés en 1980.
Pa ni lontan, nan koumansman lanné-tala, komin lé Zilé gloriyé’y ek fè an ekspozision pou montré moun wotè travay-li. Dépi lanné 2018 labibiotek lavil lé Zilé ka pòté non Man Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou. Annou pa bliyé’y ! Il n’y a pas longtemps, au début de cette année, la commune des Trois-Ilets lui a rendu hommage en faisant une exposition pour montrer l’étendue de son travail. Depuis 2018, la bibliothèque de la ville des Trois-Ilets porte le nom de Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou. Ne l’oublions pas!

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Texte: Orlane Petit

Traduction: Marie-José Desnel

Audio: Martinique 1ère